TITRE DU PROJET: Infections virales et maladie D’Alzheimer (VirAlz)
COORDONNATEUR DU PROJET : Catherine Helmer
RESPONSABLE(S) DU TRAITEMENT DES DONNEES : Le CHU de Bordeaux et l’Université de Bordeaux sont co-responsables du traitement des données
DPO (nom et coordonnées) : Mr Xavier Daverat dpo@u-bordeaux.fr
Contexte : La maladie D’Alzheimer (MA) est une maladie qui touche de nombreuses personnes et leur famille. Il est urgent de progresser dans la compréhension de ses mécanismes afin d’identifier de nouvelles pistes de prévention. Les agents infectieux, notamment les virus, pourraient favoriser le développement des principales lésions de la MA, notamment la neuroinflammation, les dépôts amyloïdes et la protéine Tau hyperphosphorylée. Plusieurs virus, notamment les virus herpétiques, ont déjà été impliqués dans la MA, mais d’autres virus pourraient aussi favoriser le développement de cette maladie.
Objectifs : Notre hypothèse est qu’avec l’affaiblissement du système immunitaire qui survient avec l’âge, les virus pourraient migrer vers le système nerveux central et déclencher ou favoriser le développement des lésions de la MA. Notre projet vise à étudier l’hypothèse virale dans la MA. Nous allons étudier :
1/ de façon ciblée les virus herpétiques qui ont été précédemment suspectés ; 2/ puis l’ensemble des virus qu’un individu peut avoir rencontrés au cours de sa vie.
Méthodes : Ce projet va étudier l’Impact potentiel de nombreux virus et leurs interactions, grâce à la technologie innovante Virscan qui permet de détecter l’exposition à plus de 200 espèces virales avec 1000 souches différentes sur un échantillon de sang. Ce projet s’appuie sur deux études en population, l’étude B cube (Biobank and Brain Health in Bordeaux) et une étude plus ancienne, la cohorte des 3 Cités-Bordeaux, pour analyser les liens entre les expositions virales passées et l’évolution des performances cognitives, la survenue de démence et de MA et les caractéristiques à l’imagerie cérébrale. Dans l’étude B cube les échantillons de sang de tous les participants ayant passé une imagerie cérébrale seront analysés afin d’identifier si la présence d’infections virales passées est associée à des altérations fines des structures cérébrales.
Perspectives : Ce projet permettra d’établir si des virus sont impliqués dans le risque de survenue de MA et lesquels, et de préciser quelles sont les personnes les plus à risque. Ainsi, en décryptant les mécanismes infectieux de la MA, le projet VirAlz pourrait permettre d’ouvrir de nouvelles voies de prévention du déclin cognitif et de la démence, en ciblant les personnes à risque et en luttant contre les agents viraux et/ou leurs conséquences.
Etat d’avancement : Projet démarré sur la cohorte 3-Cités. En attente du recrutement des participants pour B cube.
Partenaire(s) du projet et pays d’exercice : Service de virologie et Plateforme Analytique de Recherche en Santé, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, France
TITRE DU PROJET: Combining biomarker panels and dietary intake data for improved assessment of healthful/unhealthful plant food intake (PlantIntake)
COORDONNATEUR DU PROJET : Cécilia Samieri (partenaire du projet PlantIntake)
RESPONSABLE(S) DU TRAITEMENT DES DONNEES : Le CHU de Bordeaux et l’Université de Bordeaux sont co-responsables du traitement des données
DPO (nom et coordonnées) : Mr Xavier Daverat dpo@u-bordeaux.fr
Contexte : Les régimes alimentaires riches en végétaux ont dans l’ensemble un effet bénéfique sur la santé démontré par de nombreux travaux. Pourtant, si de nombreux aliments d’origine végétale sont bénéfiques (fruits, légumes, céréales complètes, etc), tous les produits végétaux ne le sont pas et certains ont même des effets favorables à la santé (pommes de terre frites, boissons sucrées, etc). Il est donc important de caractériser les régimes alimentaires riches en végétaux « sains », qui pourront être recommandés pour le maintien d’un vieillissement en bonne santé. Pour ce faire, nous avons besoin d’une évaluation fiable de l’alimentation. Or, à ce jour, les études épidémiologiques reposent souvent sur des données auto-déclarées (des questionnaires sur les habitudes alimentaires), lesquelles peuvent manquer de précision, en particulier pour les aliments d’origine végétale qui sont d’une très grande variété. D’où l’intérêt croissant pour les biomarqueurs nutritionnels, des molécules provenant de l’alimentation et retrouvées dans le sang ou l’urine, qui peuvent permettre d’évaluer de façon plus objective l’alimentation et concourir à une meilleure caractérisation des régimes végétaux « sains ».
Objectifs : PlantIntake est un programme de recherche européen incluant 6 partenaires (dont l’Université de Bordeaux). Le projet vise à développer et valider des panels de biomarqueurs de régimes végétaux « sains » et de les combiner avec les données auto-déclarées issues des questionnaires afin d’améliorer la précision de l’évaluation. Grâce à des approches interdisciplinaires, intégrant des études expérimentales et épidémiologiques, les objectifs sont les suivants : 1) élaborer des indices européens de régime végétal intégrant la quantité, la qualité, la diversité et le niveau de transformation des aliments d’origine végétale présents dans les régimes alimentaires, puis développer et mettre à disposition un outil web destiné aux nutritionnistes, épidémiologistes et diététiciens pour calculer ces indices; 2) développer une méthode analytique ciblée pour détecter environ 150 biomarqueurs végétaux, définissant un panel de biomarqueurs de régimes végétaux « sains » et « moins sains »; 3) valider les panels multi-biomarqueurs dans des études observationnelles notamment en France dans la cohorte B cube ; 4) améliorer la précision des données alimentaires auto-déclarées en les calibrant avec des biomarqueurs et en développant un score composite combinant ces deux sources.
Méthodes : L’étude B cube participe au développement du panel de biomarqueurs avec un échantillon de 800 échantillons urinaires et 200 échantillons plasmatiques, qui seront analysés par spectrométrie de masse en tandem à l’Université de Clermont-Ferrand. Les mesures de biomarqueurs seront corrélées aux indices de régime végétal calculés pour chaque participant de la cohorte grâce aux enquêtes nutritionnelles répétées réalisées à l’inclusion afin de valider les panels.
Perspectives : Ce projet vise à faire des panels de biomarqueurs et du score composite de consommation des outils de référence pour mesurer l’apport en aliments végétaux dans les études à venir, tout en renforçant la compréhension des relations entre alimentation et santé, afin de permettre des recommandations nutritionnelles plus ciblées.
Etat d’avancement : En cours (fin prévue mi-2026).
Destinataires des données : Université de Clermont-Ferrand, laboratoire INRAE – Centre Auvergne Rhône Alpes, Site de Theix, UNH – PFEM
Durée de conservation des données : Les échantillons seront conservés pendant toute la durée du projet et 1 an après la fin du projet.
Partenaire(s) du projet et pays d’exercice : MRI (Max Rubner-Institut), Allemagne (coordination) ; consortium de 6 partenaires européens (Allemagne, France, Irlande, UK).
Principaux financeurs : ANR (Agence Nationale de la Recherche)
TITRE DU PROJET: Exposition aux particules ultrafines de la pollution de l’air ambiant et intérieur et vieillissement cérébral (B cube-PUF)
COORDONNATEUR DU PROJET : Fleur Delva, CHU Bordeaux et BPH U1219 (Bordeaux)
RESPONSABLE(S) DU TRAITEMENT DES DONNEES : Le CHU de Bordeaux et l’Université de Bordeaux sont co-responsables du traitement des données
DPO (nom et coordonnées) : Mr Xavier Daverat dpo@u-bordeaux.fr
Contexte : Plusieurs études ont suggéré une relation entre des maladies cérébrales et la pollution de l’air. Les particules ultrafines (PUF) sont un composant majeur de la pollution de l’air en nombre et sont à l’origine d’effets neuro-toxicologiques observés in vivo et in vitro.
Objectifs : L’étude B cube-PUF vise à rechercher si ces particules ont un rôle dans le vieillissement cérébral et les pathologies associées.
Méthodes : A partir des adresses, des emplois et des activités domestiques recueillis à l’inclusion, une estimation de l’exposition des participants de l’étude aux PUF présentes dans l’air ambiant (extérieur) et intérieur des domiciles et des emplois sera réalisée. Pour cela, les informations recueillies seront croisées avec des méthodes d’estimation des expositions individuelles (modélisation et matrices expositions). En complément, le projet prévoit une étude pilote de mesure directe de l’exposition des participants de l’étude aux PUF à l’intérieur de leurs domiciles. Cette étude sera proposée à 20 participants volontaires issus d’un panel sélectionné selon les habitudes d’usage relatives aux principales sources de PUF (chauffage, cuisson alimentaire, etc.). Les participants éligibles seront contactés par téléphone. Les volontaires seront équipés au domicile pendant 48h (excepté durant les phases de sommeil) d’un instrument de mesure en temps réel portable, une fois en hiver et une fois en été. Les interventions seront pilotées par des investigateurs formés par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur menant les Campagnes Nationales Logements. Les expositions professionnelles, domestiques et ambiantes aux PUF seront ensuite reliées aux indicateurs de santé cérébrale (performances cognitives, paramètres IRM) au moyen d’analyses statistiques appropriées.
Perspectives : Ce projet permettra d’établir la preuve de concept d’un lien entre l’exposition aux PUF dans la vie courante et la santé cérébrale avec le vieillissement. Cette recherche pourrait ouvrir la voie vers l’identification de nouveaux déterminants des maladies cérébrales liées à l’âge comme la maladie d’Alzheimer.
Etat d’avancement : Collecte des données issues de questionnaires en cours. En attente du recrutement des participants pour l’étude pilote de mesurage au domicile. Finalisation des méthodes d’estimation des expositions.
Partenaire(s) du projet et pays d’exercice : ATMO Nouvelle-Aquitaine (association agrée de surveillance de la qualité de l’air de la région Nouvelle-Aquitaine) ; CSTB / OQAI, Centre scientifique et technique du bâtiment / Observatoire de la qualité de l’air intérieur ; LB Environnement (consultant spécialisé dans la qualité de l’air extérieur)
Principaux financeurs : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES B cube-PUF, investigatrice principale Fleur Delva, CHU Bordeaux et Bordeaux Population health INSERM U1219).